Assez des idées reçues en matière de séjours linguistiques !

Les parents et les enfants sont souvent perdus face à l’apprentissage des langues.
Force est de constater que depuis de nombreuses années en France, l’apprentissage des langues à l’école est un échec.

Les jeunes qui s’en sortent mieux aujourd’hui sont ceux qui ont eu la chance de suivre des cours de langues en dehors du système scolaire classique et qui ont pu partir à l’étranger pour suivre des formations linguistiques faisant appel à des méthodes pédagogiques différentes de ce qui se pratique généralement à l’école.

Mais attention : sous le vocable de formation linguistique ou séjour linguistique se cachent des formules qui n’ont rien à voir les unes avec les autres !

Pour tordre le coup à quelques idées reçues….

1. Les séjours linguistiques  sont des colonies de vacances où les enfants s’amusent mais n’apprennent rien :

VRAI et FAUX

VRAI : lorsqu’il s’agit de voyages de groupes de petits français qui partent ensemble, qui restent ensemble, et  dans les cas où des cours de langue sont prévus, si ces cours sont dispensés par des professeurs français qui donnent des cours à l’étranger pendant l’été ou pire, s’il s’agit d’étudiants n’ayant aucune qualification pour l’enseignement  de leur langue maternelle à des étrangers !

Et FAUX :
Les séjours  linguistiques qui accueillent uniquement des individuels (pas de groupes), qui  sont internationaux (qui mixent les nationalités), qui organisent des programmes entièrement encadrés par des  natifs, qui prévoient des cours dispensés par de vrais enseignants possédant un diplôme pour l’enseignement de leur langue maternelle à des étrangers et des activités culturelles qui seront ensuite exploitées en cours, ces séjours donnent des résultats très positifs.

Au-delà de l’apprentissage théorique, ces programmes sont conçus pour mettre tous les jeunes  en situation d’utilisation de la langue dans un contexte agréable,  au quotidien, pendant avant et après les cours.

2. Les séjours linguistiques c’est cher…
VRAI et FAUX

Certains organismes proposent des séjours « tout compris » à des tarifs attractifs mais il n’y a pas de miracle : posez-vous les bonnes questions pour savoir ce qui constitue le programme.

Mixité des nationalités, nombre d’heures de cours,  taux d’encadrement,  sorties prévues et  frais d’excursions  inclus ou non, nombre d’excursions et visites prévus par semaine,  lieu de déroulement du programme (environnement), type d’hébergement (en famille ou en résidence), nombre de jeunes par chambre etc.

Voilà autant de facteurs qui font toute la différence !

Il existe des séjours linguistiques  que l’on peut aujourd’hui qualifier de « haut de gamme » qui font la différence. Ils constituent un investissement important pour les parents mais n’ont rien à voir avec ce qui a été proposé  durant des décennies aux élèves.
Certains prévoient même le passage d’un test de langue officiel (Trinity College) à chaque session.

3. Une immersion dans une famille sans cours permet de faire des progrès…

VRAI
Si le niveau du jeune est déjà bon  au départ
, voire très bon : bonne compréhension, bonnes bases théoriques, il s’agira simplement de pratiquer au quotidien sans trop de difficultés.
Tel le coureur de fond qui fait ses entrainements pour pouvoir participer à une course…

FAUX
Si le jeune n’a pas déjà une certaine fluidité, une bonne compréhension des consignes, il peinera, apprendra quelques petites choses mais la progression sera plus lente que dans une immersion  avec cours de langue qui lui donneront la structure de la langue indispensable à une pratique aisée.

Par ailleurs, grâce à des cours il pourra étudier précisément « en situation » les points délicats sur lesquels il bute dans son apprentissage linguistique en bénéficiant d’un cours sur mesure.

4.
Tous les enfants peuvent faire un séjour linguistique dès l’âge de 10 ou 12 ans

FAUX
Un séjour linguistique efficace, implique une coupure avec sa langue maternelle et donc sa famille, pour permettre une immersion complète dans l’environnement et la culture de langue cible. Des enfants mal préparés ou en carence affective supporteront mal la séparation : on a vu des enfants qui bien qu’ayant déjà participé à des colonies de vacances en France, vivaient très mal leur séjour à l’étranger car coupés de leur langue maternelle, ils doivent  faire là un effort supplémentaire pour comprendre et s’intégrer au groupe.

Autre point important : les parents doivent eux-mêmes être prêts à accepter les règles du jeu : éviter d’appeler tous les jours, éviter de transmettre leurs propres angoisses à leurs enfants !

5. Les voyages scolaires organisés par les professeurs de langues permettent de faire des progrès dans la langue étudiée :

VRAI et FAUX

VRAI
car ils peuvent donner aux enfants un « coup de fouet » en leur faisant découvrir un pays dont ils apprennent la langue et qu’ils n’auraient peut-être pas visité avec leur famille. Cela peut réveiller en eux l’envie d’en savoir plus et d’apprécier des choses qu’ils ne connaissaient que théoriquement.

Et FAUX
Les voyages de classes, ou voyages scolaires éducatifs, n’ont pas pour objectif d’approfondir la langue, mais il s’agit bien de découverte culturelle. Les enfants ne parlent parfois pas un mot de la langue étudiée pendant leur séjour car ils restent dans leur  groupe et des cours ne sont  pas toujours prévus. Lorsque c’est le cas, quel intérêt d’avoir de nouveau des cours avec son propre professeur au lieu de bénéficier d’un cours de langue dispensé par un natif ?

Le  coût d’un tel voyage  devant rester très bas, les conditions de déroulement du séjour ne sont pas toujours  optimales (voyage trop long en bus, hébergement à plusieurs entassés dans des familles d’accueil, nourriture discutable…) ce qui peut parfois  laisser une image  négative.

CONCLUSION :

En matière linguistique il n’y a pas de miracle : la meilleure façon de connaître une langue reste d’y être exposé le plus tôt possible, de façon  sinon continue, du moins régulière  et avec des natifs !

On dispose aujourd’hui de suffisamment de recul pour affirmer  que les séjours « entre français » n’apportent pas la bonne réponse au  besoin de connaissance accrue des langues.

Les écoles de langues étrangères et les centres pour enfants à l’étranger font désormais de plus en plus appel à des agences locales  capables d’orienter et de conseillers les parents et les étudiants pour le choix de la meilleure formation, la meilleure formule, adaptée à leur niveau et leurs besoins.

Généralement ces représentations locales  ne proposent pas de voyage car elles ne constituent pas de groupes  mais veillent à répartir les participants dans divers centres avec d’autres jeunes d’autres nationalités.

Activa Langues a été une des premières en France à proposer ce type de service.

Pour en savoir plus …

La créatrice et dirigeante d’Activa Langues,  Olga Gonzalez,  a été Déléguée Générale de l’Unosel  (Union Nationale des Organisateurs de Séjours linguistiques) de 1993 à 1995, elle a participé à la création de l’Office National de Garantie des Séjours et Stages Linguistiques et travaillé en tant que conseil de 1997 à 2005 pour cette organisation sur la mise en place du « Contrat Approuvé » (dispositif de validation de la qualité des programmes de langues), elle  a été en charge du développement et de la communication de l’UNSE (Union nationale des Organisateurs de séjours de longue durée à l’Etranger )  pendant près de 10 ans.

Co-auteure de la toute première étude réalisée sur le secteur en France « Séjours linguistiques et apprentissage des langues. Monographie et recensement.» (Editions Documentation française- Avril 1999 – Etude réalisée pour le compte du Conseil National du Tourisme).

Elle a exercé en tant qu’expert et conseil dans le secteur des programmes et stages linguistiques jusqu’en fin  2005 date de création d’Activa langues.

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